Fidèle à la Butte qu’il n’a jamais quitté, il avait son atelier dans le nouveau Bateau-Lavoir depuis 1982. Max Jacob, son parrain, lui donne ses premières leçons de dessin ; Bertin a six ans lorsque le poète quitte la Butte pour se retirer à Saint-Benoit-sur-Loire. Il reçoit quelques leçons d’aquarelles de Lucien Dupré. En 1934, il entre à l’Académie Jean de Botton, puis à l’Académie Frochot, en 1935. Reçu Sociétaire du Salon d’Automne en 1937. Exposition à New York galerie Demotte, et à Paris galerie Charpentier, en 1939. En 1946, il visite l’Algérie et le Maroc et y expose, ainsi qu’en 1947 & 1948 ; voyages en Afrique noire (1950), puis en Extrême-Orient (1951).
Expositions en galeries: Pompadour (Cannes, 1952), Musée Galliéra (1953) ; Bertin, lauréat du Prix Pacquement (1954), à ce titre la toile est acquise par le Musée d’Art Moderne; Biennale de Menton (1955); Genève et galerie 102, Paris (1957); galerie Schnooniger de Munich, et Vendôme de Paris (1958) ; Artmondial (Paris, 1960) ; Norval (New York, 1962) et Cannes ; Monaco (1963) ; en 1964 Galerie 93, Paris et Raymond & Raymond, New York ; galerie 65 (Cannes, 1965) ; Saint-Louis (1973) ; Neuchâtel (1989).
Artiste prolifique, Bertin peint Montmartre tant à l’huile qu’à l’aquarelle ; on lui connaît également des paysages, des neiges, des intérieurs, des natures mortes, et durant un temps il a une prédilection pour les gares, en particulier celle de Saint-Lazare. Bertin expose au Salon d’Automne “le Fg-Montmartre” en 1941, à Comparaisons, et à Galliera (Peintres Témoins de leur Temps), au Salon des Indépendants dont il est Sociétaire, à la Nationale des Beaux-Arts. Rétrospective galerie Beaubourg (1989) à Nice, chez Pierre Tarin, catalogue préfacé par Raphaël Valensi : “Je tutoie tous les murs de Montmartre” dit Roger Bertin. Expose aussi à la galerie Contemporaine, rue Joseph de Maistre.
Œuvres dans les Musées d’Art Moderne de la Ville de Paris, de San Francisco, de Philadelphie, San Diego, Dakar, Léopoldville.
“Roger Bertin est un des êtres les plus libres que je connaisse. Il ne s’est embarrassé ni de la mode, ni des considérations dogmatiques, ayant suffisamment d’imagination et de métier pour orienter son talent” écrivait Marcel Aymé. Adresses : avec ses parents 17, rue Gabrielle ; en 1940, Bertin reprend l’atelier de Creixams, rue du Chevalier de la Barre ; en 1941 il donne comme adresse le 3, rue Saint-Rustique, ensuite atelier 18, rue Gabrielle en 1942 ; enfin en 1982 il prend un atelier au Bateau-Lavoir reconstruit en dur, après l’incendie de 1970, par l’architecte Claude Charpentier.
|